Impregnation syllabique
Avec Léon, nous avons tenté une entrée dans la lecture avec une méthode phonologique-syllabique, notamment “Apili” et “les alphas“.
J’avais débuté par Apili, et non Les alphas (contraitement à ses soeurs), car je craignais que :
- Léon s’attache trop aux alphas et ait des difficultés pour déshabiller les alphas. Oui, Léon peut être assez psycho-rigide et quand une règle est établie, il a du mal à la quitter pour aller vers une autre…
- Les alphas soit une charge cognitive trop importante : mémoriser l’alphas, son son, puis l’alphas déshabillé
J’avais donc choisi Apili, qui est phonétique, syllabique (comme les alphas), mais avec un geste associé au son (comme Borel-Maisonny), très bien pour mon petit kinesthésique. Mais, par contre, contrairement aux alphas, la petite histoire agrémentant l’approche n’a pas de lien direct avec les sons des lettres… (contrairement aux alphas, où l’histoire, les caractéristiques de la lettre sont liés à son son). Or, mon petit bonhomme a vraiment besoin de sens et de logique. Comme presque tous les autistes, il n’entre pas dans l’abstraction.
Nous étions donc revenu aux alphas, car il aime les manipuler et qu’il a développé un affect avec les personnages-lettres. Par contre, je déshabille l’alphas de suite, en associant l’alpha avec sa correspondance en lettre script (de notre coffert lettres mobiles script Montessori, acheté sur un site anglais, car oui en angleterre, l’enfant apprend les script).
Léon, autant il aime manipuler les chiffres, les nombres et les concepts mathématiques, autant l’entrée en lecture ne l’interesse pas… du tout.
Je me suis demandé si peut-être il trouvait ça ennuyant.. Et j’ai fais des recherches (comme toujours depuis 19 ans que je suis maman), sur le fonctionnement cognitif de l’enfant neuro-atypique. Je suis tombée sur des publications scientifiques (neurosciences) expliquant que l’approche phonétique-syllabique pouvait être trop abstraite pour l’autiste, car sans ‘sens’ concret et en prime, le nécéssité d’encoder d’abord les phonèmes ensemble pour créer une syllabe, puis les syllabes entre elles pour former le mot, pouvait entrainer une trop forte charge cognitive.
Il était suggérer de tester la méthode d’imprégnation syllabique, qui a plus de sens (l’enfant apprend une syllabe) et demande moins de procédure de codage. Pour cela, l’enfant doit être plutôt visuel et avoir une bonne mémoire visuelle.
L’enfant n’encode pas les phonèmes ensemble pour former une syllabe, mais manipule et mémorise une syllabe directement. Puis, il associe les syllabes entre elles pour former des mots. La méthode est très progressive, avec des syllabes à 2 lettres et consommes longues, puis consonnes courtes, puis à 3 lettres etc.
Je suis tombée sur un blog où ils combinent l’impregnation syllabique, avec les alphas et les gestes Borel-Maisonny… Ce qui me parle beaucoup et sera utile pour Léon, qui a besoin de manipuler et des gestes. (Il a réussi à prononcer certains mots grâce à des gestes associés, donné par l’orthophoniste pour sa soeur cadette). (ils = une pyschomotricienne et deux enseignants spécialisés)
Ils expliquent comment faire du phonétique-syllabique, mais comment faire de l’impregnation syllabique pour les enfants à qui cela convient mieux.
J’ai téléchargé les fichiers sur le net. Je vais imprimer, plastifier, découper… Et quand il rentrera de chez son papa, on va essayer.
Le site avec les fichiers :
Je vais aussi utiliser la méthode pour aider Elena. Les enfants qui ont besoin d’alternance des syllabes en couleur, sont plutôt réceptif à la méthode d’impregnation syllabique. Et c’est son cas.
Bon, ce qui m’agace toujours autant, est la surcharge cognitive des différentes formes d’écriture graphique. L’enfant lit du script (et les méthodes utilise un scritp particulier, comme la police utilisée la plus couramment dans les livres et même sur ce site) et apprennent à écrire en cursives…. Ils doivent apprendre et mémoriser plusieurs formes de graphisme des lettres… C’est d’une logique, hum hum… Je sens que je vais devoir ré-écrire les fiches et les adapter en police adaptée (comic sans ms ou script cole).
La lecture par imprégnation syllabique est une méthode de lecture destinée à monter la voie d’assemblage chez l’enfant dysphasique, dyslexique ou tout autre enfant rencontrant des difficultés dans la construction de la voie d’assemblage.
Le principe original de la méthode est de permettre d’appréhender la lecture par la voie syllabique. La syllabe simple (puis plus complexe) servira d’unité de traitement dans la lecture. Cette approche constitue une alternative à la méthode analytique qui tend à surcharger la mémoire de travail. Chaque nouvelle étape dans la lecture (introduction d’un nouveau groupe digraphe ou groupe consonantique) est introduite par la syllabe, généralisée aux mots puis aux textes. L’alternance des couleurs marque la syllabation des mots et soulage dans un premier temps l’enfant de cette tâche.
https://www.orthoedition.com/materiels-ouvrages/l-impregnation-syllabique-748
Corinne Galet – Spécialisée dans les difficultés d’apprentissage et de la lecture, chercheur et formatrice à l’INS-HEA (Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés) – a mis en ligne une démarche utilisant l’imprégnation syllabique ici : http://www.inshea.fr/fr/content/impr%C3%A9gnation-syllabique-0
En attendant, la livraison de la méthode que je viens de commander. On va débuter avec les fichiers que je vais créer ce week-end 😉 L’impregnation syllabique sera combinée avec les alphas (s’il les réclame), nos lettres mobiles script, apili (qui alterne les syllabes rouge/bleu) et propose rapidement des syllabes simples, et les gestes Borel-Maisonny.
En plus, Léon est demandeur à écrire (pour le moment, il veut qu’on lui fasse des modèles et il recopie). Il pourra ainsi écrire, en recopiage, les syllabes manipulée.
Je ferai un retour après quelques temps de test.
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