Avec Léon, on se remet tranquillement à l’entrée en lecture et écriture, avec la méthode d’imprégnation syllabique. Je cherche encore un livre / cahier d’apprentissage de la lecture qui pourrait s’emboiter à la méthode d’impregnation syllabique, dans sa progression de lecture des syllabes, puis la formation de petits mots, histoire qu’il ait des supports d’entrainement. En attendant, je bricole avec les supports qu’on a déjà.

J’ai sorti nos cartes “lettres” et “syllabes. Je les lui lis, avec le gestes Borel Maisonny (Léon est kinesthésique).

a é i o u et fa fé fi fo fu

Puis, on a pris notre livre Apili, et il a lu les voyelles, en faisant les gestes Borel Maisonny (et non ceux d’Apili). Il préfère lire les lettres en capitales… mais les reconnait assez facilement en script. Il a tendance à confondre le a et le e (ce qui n’arrive pas en capitale, évidemment… )

Puis, je saute la partie “combinatoire”, parce que ça ne lui parle pas du tout. On va directement aux syllabes.

fa fé fi fo fu : je les lui lis plusieurs fois, lentement (sans accentuer les sons). Je cache avec une feuille les syllabes du dessous pour par le surcharger de visuel. L’idée est qu’il mémorise le “dessin” de la syllabe, qu’il s’en imprègne. Je compte sur sa bonne mémoire visuelle pour cela.

Ensuite, c’est lui qui a essayé de les lire. Evidement, ça va demander du temps, beaucoup de “jeux” de manipulation pour que ça s’imprègne bien. Il en a eu marre…

On a alors pris notre cahier “Bien lire et aimer lire ” de Yves Blanc qui s’appuie sur Borel Maisonny. Et on a repris où Léon s’en était arrêté : travailler les “voyelles”.

• j’entends le son.
• je l’associe au geste Borel Maisonny
• est ce que je l’entends dans un mot ?
• combien de fois je l’entends ?
• dans quelle syllabe je l’entends ?
• j’écris la lettre dans la case syllabe où je l’entends

Le livre propose la lettre écrite en script et propose de l’écrire en cursive.
Sous la lettre, sur son livre, j’écris les différentes façons d’écrire la lettre : en capitale (ce sont celles qu’il reconnait le mieux) et en cursive.
Je le laisse écrire dans la forme qu’il préfère : capitale ou script. (Elena et Léon ont vraiment des difficultés avec le cursif. Seule, Eva a écrit spontanément en cursive et encore maintenant, d’ailleurs.). Le principal est qu’il écrive.

Je ne sais pas pourquoi, le “é” lui a donné un fou-rire. Il le trouve vraimen trop drôle avec son accent sur la tête.

Bon, au moins, il a aimé l’activité. J’aimerai qu’on fasse un atelier chaque jour.

Faut vraiment que je trouve soit un support “clef en main” adapté à la méthodologie et progression de la méthode d’imprégnation syllabique, soit que j’en crée un. Histoire qu’il puisse s’entrainer avec différents supports et que ce soit ludique, pour qu’il mémorise bien chaque syllabe, sans aller trop vite : passer aux prochaines syllabes uniquement quand les premières sont intégrer.